Lilac Wind

Lilac Wind Levrier Ecossais

Levrier Ecossais

Chiots nés le 15 mai 2017 à Lilac Wind Kennel

Chiots nés le 15 mai 2017 à Lilac Wind Kennel

Deux chiots mâles, âgés de 3 mois.

Lilac Wind Now Stand Aside & Lilac Wind Norman Spiny. 

TOP start for our Canadian Import Warlock Bewitched Secret Haven

TOP start for our Canadian Import Warlock Bewitched Secret Haven

5 X Puppy-Best in Show dans 7 Expositions de avril à août 2017

Merci to breeder Michelle Fink.

Souhaitons que sa carrière en classe jeune sera aussi fantastique.

Landlord von der Oelmühle , dit Lardon.

Landlord von der Oelmühle , dit Lardon.

Best in Show , 2 juin 2012 à  Freiburg , Juge, Mr W. Baumann 


Landlord von der Oelmühle 

Jamaïca Sun von Averlon

Jamaïca Sun von Averlon


French Breedshow 2012, juge Mrs Hanna Wozna-Gil, Poland.


 


BOB, Meilleure de Race à la Nationale d'élavage. Jamaïca Sun von Averlon.


 


BOS, CACS & Meilleur Mâle, Landlord von der Oelmühle.


 

Landlord von der Oelmühle

Landlord von der Oelmühle




2X BOS for Ch. Landlord von der Oelmühle.

Owners, Jürgen & Jürgen Rösner-Papenfuss /Caroline & Florent Friedrich.

Donaueschingen Sighthound Show Saturday 3 august 2013

1st Excellent Champion class male, VDH, Donau-Winner 2013, BOS, Best male.

Juge, Mr Graham Hill, GB.

Donaueschingen Sighthound Show Sunday 4 august 2013.

1st Excellent Champion class male, VDH, 2013, BOS, Best male.

Juge, Mrs Sharon Kinney, USA.

Phoito: Claire Bonnet




Lilac Wind D'Jane Edern

Lilac Wind D'Jane Edern

A Laurence Marisa,


4 fois 1er excellent en 4 Coursing.


3 avril 2011, Coursing National, PVL, Vizille (dpt 38) ; 1er excellent CACP. LIEN 


12 Septembre 2010, Coursing  National, PVL, Vizille ( Dpt 38) ; 1er Excellent, CACP. LIEN


16 Mai 2010, International Coursing "la Côte St-André": 1er Excellent, CACP, 180+181 pts = 361/400pts. LIEN


 28 Mars 2010, Coursing  National, PVL, Vizille ( Dpt 38) ; 1er Excellent, CACP.


Video D'Jane: https://www.dailymotion.com/video/x6fiud_djane-13-aout-2008_animals 


  https://www.dailymotion.com/video/x84qxp_les-bucherons-du-grand-desert-23-01_animals


 


 

Lilac Wind D'jane Edern

Lilac Wind D'jane Edern

A Laurence Marisa

Landlord von der Oelmühle, Nationale Allemagne 2012.

Landlord von der Oelmühle, Nationale Allemagne 2012.

1er excellent, VDH, en classe ouverte.


Landlord von der Oelmühle dit Lardon.

Ch. Lilac Wind Barna B. Meilleur de Race à Luxembourg

Ch. Lilac Wind Barna B. Meilleur de Race à Luxembourg

Ch. Lilac Wind Barna B. Cac, Cacib et Meilleur de Race à Luxembourg, le 26 mars 2011.
Ch. Lilac Wind Barna B. Cacib et Meilleur Mâle à Offenbourg le 12 mars 2011. 

Ch. Lilac Wind Barna B. Nationale élevage Allemagne 2012

Ch. Lilac Wind Barna B. Nationale élevage Allemagne 2012


Lilac Wind D'Jane Edern & Lilac Wind Bélizaire.

Lilac Wind D'Jane Edern & Lilac Wind Bélizaire.


A Laurence Marisa, Mars 2010.


Photo; Arcadines

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

LEVRIER ECOSSAIS SCOTTISH DEERHOUND

Chiots à l'élevage

Chiots à l'élevage


 

Lilac Wind Bélizaire en bleu.

Lilac Wind Bélizaire en bleu.

Photo Arcadines, Guy Gobillon, https://www.nature-levriers.eu/
 

AU BONHEUR DES DEERHOUNDS

AU BONHEUR DES DEERHOUNDS

Parce que expostion et élevage n'empêchent pas leur bonheur

Elevage LILAC WIND

Elevage LILAC WIND

Hiver Caroline et Florent élèvent des lévriers écossais depuis l'an 2000. Isolés dans le massif forestier vosgien,à 45 km de strasbourg,nos lévriers connaissent un environnement proche de celui de leurs ancêtres.

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Eté

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Elevage Lilac Wind

Nos voisins les cerfs.

Nos voisins les cerfs.

Pacha et son harpail

Pacha et son harpail

Un parc de 2 hectares peuplé de cerfs et biches nous sépare du hameau de Freudeneck.

Brame à l'automne

Brame à l'automne

David contre Goliath.

Pacha et son harpail

Pacha  et son harpail

Ihafia et sa portée.

Ihafia et sa portée.

Une chienne apprend beaucoup à ses petits.Elle s'était couché devant la harde.Tante Jauféa dans le rôle de la nurse.

Caroline et nos deerhounds

Caroline et nos deerhounds

Songe d'une nuit d'été

Songe d'une nuit d'été

Le bonheur est dans le pré.

Caresses

Caresses

Apprentissage de la laisse.

Apprentissage de la laisse.

Il ne faudrait pas qu'on en fasse des sauvageons!

Jeux.

Jeux.

Florent et nos deerhounds

Florent et nos deerhounds

effet de meute!

effet de meute!

Sabou,Unghi,Babe,Jauféa,et Ihafia.

Leur caractère est un trésor.

Leur caractère est un trésor.

Jauféa et Ihafia.

au rocher de Dabo

au rocher de Dabo

Sortie dominicale dans un coin plus sympa qu'un hall d'exposition.

Description du deerhound

Description du deerhound

Un deerhound ne me plait jamais autant que lorsqu'il me rappelle le guépard.

Le deerhound selon nous.

Le deerhound selon nous.

Ce grand lévrier est bâti pour chasser le cerf. Il ressemble à un greyhound en plus grand avec une ossature plus forte. Le rude climat écossais impose une épaisse toison faite de poils durs et longs le protégeant de l'humidité et d'un sous-poil l'isolant du froid. Un bon sujet, bien en poil, parait plus compact et fort encore. Il ne doit pas être court de corps, ni près du sol, ni haut sur pattes. Sa silhouette, soulignée par une combinaison de courbes et de droites, inspire force, puissance et vitesse. Le deerhound allie l'élégance à la rusticité. Le deerhound moderne est devenu plus grand que les sujets qui chassaient il y a plus d'un siècle selon de nombreux témoignages. Les femelles mesuraient 65 à 70 cm et les mâles 70 à 75 cm. Avec la naissance de la cynophilie et l'impossibilité de pratiquer certaines activités de nombreuses races canines s'écartèrent du type originel, cédant à l'hypertype et aux exagérations dûs aux modes dictées par les shows. Le standard du deerhounds lui-même (et ses évolutions) a cédé à la mode du gigantisme en plaçant les minimas de taille (femelle : 71cm / mâle : 76cm) au-delà des tailles préférées par ceux qui employaient les deerhounds à la chasse aux cerfs. Ne jetons pas la pierre aux concepteurs du standard puisque la majorité des femelles dépassent 75 cm aujourd'hui, quant aux mâles, les 85 cm sont souvent atteints. Pour ma part, peu importe la taille pourvu que les proportions, le format, l'ossature etc...  soient corrects, mais j'ai tout de même une préférence pour les chiennes n'excédant pas 75 cm et les mâles près de 80 cm, avec beaucoup d'admiration pour les sujets plus petits à condition qu'ils soient bien longs, puissants et forts en ossature car, hélas, nombre de deerhounds modernes ont une ossature identique à l'ossature moyenne des greyhounds .

Le pelage

Le pelage

Je commence par le sujet du poil non parce qu'il est prioritaire mais parce qu'il contribue beaucoup à l'aspect du deerhound. A ce propos, il faut savoir distinguer ce que la fourrure cache pour juger ce type de chien. S'il n'y a que très peu de poil, de longueur insuffisante, le chien sera mal protégé du climat écossais, pourtant ces sujets ont en général le plus dur des poils et seront intéressants pour l'élevage afin d'améliorer les sujets au poil long mais trop mou. Quelques sujets ont un poil idéal, dur, long, dense et nécessitant peu d'entretien, mais d'autres ont un pelage qui tend à devenir excessif avec l'age ou qui vieillit en perdant de sa texture. Comme il s'agit d'un poil dur on entretiendra la robe en brossant et en épilant, il ne faut jamais couper ce type de poil car il repousse plus mou. Des polémiques ont lieu sur le fait de ne pas laisser le pelage totalement naturel. Je rappelle que le poil dur n'est pas une qualité naturelle de poil, c'est à dire que les canidés sauvages ont une robe semblable à celles des bergers allemands, avec une mue de printemps et d'automne qui offre une fourrure neuve et adaptée à la saison à venir. Une intervention parcimonieuse sur la fourrure du deerhound permettra qu'elle reste efficace et mettra en valeur sa silhouette de lévrier.

Les courbes

Les courbes

Un deerhound n'ayant pas ces courbes typiques de la race manquera de fluidité aux allures et d'explosivité au galop. Le plus important est la voussure du rein, l'arrondi de la croupe et le galbe de la cuisse car l'ensemble produit la propulsion. Une belle ligne du dessous reflète la qualité de la cage thoracique et du tronc. Une nuque arquée promet la puissance dans le cou nécessaire au maintien de la prise sur la proie.

Les droites

Les droites

Certaines lignes me paraissent essentielles. Les parallèles au sol; crâne, museau, plat du dos, sternum, ventre. Les perpendiculaires au sol;  avant-bras, cuisse, tarses et les premières phalanges. Les inclinées; humérus, la seconde cuisse, le garrot, la remontée vers le ventre, et les carpes.

Le format

Le format

Voilà pour moi le point capital; le format.  La hauteur au garrot est pour beaucoup une référence à la taille du chien, pourtant la dimension essentielle d'un chien est sa longueur, c'est-à-dire la droite qui va du poitrail à la pointe des fesses. Un bon deerhound doit être construit dans un rectangle dont la base (A) est supérieure à la hauteur (B). De nombreux deerhounds sont inscrits dans un carré, parfois car leur tronc est trop court, mais plus souvent car l'humérus et/ou l'omoplate sont droits, causant deux effets négatifs pour la silhouette; le poitrail n'est pas en avant de l'avant-bras et la hauteur au garrot augmente. D'autres paraissent longs mais manquent de longueur de jambes ou sont sur-angulés, cela est cependant assez rare et aussi incorrect.

Angulations

Angulations

A et B existent quand les angulations sont correctes, plus le chiens est droit moins A et B sont longs. Il faut aussi que A et B soient égaux, reflétant un bon équilibre avant/arrière.

Les angulations

Les angulations

Des angulations dépendent l'amortissement et l'amplitude de mouvement. D'une manière générale les galopeurs sont moins angulés que les trotteurs car trop d'angulation dans les épaules et les jambes nuit au galop, basé à la fois sur la vitesse des mouvements, l'amplitude et la tonicité. Les purs sprinters sont construits plus droits dans l'avant-main et l'arrière-main, ils sont aussi plus légers et ont besoin de moins d'amortis.  Le deerhound n'est pas un sprinter de courtes distances, il évolue sur des terrains difficiles et son gabarit plus lourd nécessite un bon amortissement. Par ailleurs un trot de qualité, rapide et économique est un avantage avant l'action de chasse finale. Un compromis est l'idéal, évitant l'épaule et les jambes droites sans tomber dans l'excès voulu par la mode des expositions. Il est important également d'avoir un bon équilibre entre l'avant et l'arrière pour obtenir un mouvement et une construction harmonieux. Comme je l'ai déjà écrit, beaucoup de deerhounds sont trop droits devant, c'est-à-dire que l'humérus et l'omoplate sont presque verticaux. Le plus souvent ces chiens ont une arrière-main bien angulée, alors la ligne du dessus plonge vers l'arrière, et c'est un défaut grave, la poussée est bonne mais l'avant-main produit un mouvement désordonné, flottant, voire steppant.  Au delà des classiques angulations supérieures, il est important que les carpes soient inclinés pour une foulée élastique. Les doigts doivent aussi être bien angulés avec la première phalange perpendiculaire au sol pour avoir un pied souple, actif et solide.

Longueur de jambes

Longueur de jambes

Un lévrier ne peut être court sur pattes, les jambes arrières doivent être plus longues que les avants, et la distance du sol au coude doit être supérieure à celle allant du coude à la base du garrot. Très souvent les humérus et les fémurs  sont trop courts, à l'inverse carpes et métacarpes tendent à être trop longs.

Inclinaison

Inclinaison

Un deerhound est construit en descendant, c'est-à-dire que les os iliaques sont plus hauts que la base du garrot, ainsi la droite passant par ces points plonge vers l'avant et ceci doit être particulièrement visible à la marche et au trot. Il faut éviter de présenter son chien trop tendu vers l'arrière car cela horizontalise ou inverse cette pente. A l'inverse, la droite passant par le genou et le coude monte vers l'avant car si le fémur est bien long et la hanche bien inclinée, le genou est plus bas que le coude. Des problèmes d'angulations et/ou de longueur des membres peuvent nuire à cette qualité de construction qui porte le chien vers l'avant. Un deerhound ne doit jamais paraître sur le recul mais plutôt dans des "starting-block".

Croupe/attache du fouet

Croupe/attache du fouet

Quand la croupe est correctement inclinée, l'attache de la queue est basse. La parallèle passant par le plat du dos est au-dessus de celle passant par le départ de la queue.

Garrot et Rein

Garrot et Rein

Le garrot doit être légèrement marqué, prouvant une bonne inclinaison d'omoplate, et le rein bien voussé comme l'indique le standard. Ils sont alors au-dessus de la droite passant par le plat du dos. Un rein bien voussé est fondamentale pour produire un galop puissant, fluide et endurant comme l'exige la chasse au cerf. Par ailleurs un rein bien voussé, associé à une croupe inclinée, favorise l'engagement des postérieurs vers l'avant, en particulier dans les montées. Toutefois le rein doit être fort et souple, hélas, la voussure du rein implique souvent une raideur à l'extension du galop, empêchant une pousée totale des postérieurs. Sélectionner des reins bien voussés sans s'assurer de leur élasticité est une erreur dont pâtissent de nombreux deerhounds dont les reins ne peuvent se courber que dans un sens, au regroupé du galop. 

Rein

Rein

Le sommet du rein doit être en son milieu, soit au 2/3 arrière du corps, il est à la hauteur du haut du garrot. Trop de deerhounds ont le dessus plat, c'est une absence de qualité, et beaucoup d'autres ont le sommet du rein trop en avant, voire à la jonction rein dos, c'est un défaut grave, la puissance du rein en est affectée au galop.

Ligne du dessous

Ligne du dessous

La ligne du dessous dessine à la fois la poitrine et le ventre en une arabesque régulière, douce et symétrique. De nombreux deerhounds ont une ligne tendue du coude à l'aine, ils ne sont pas assez levrettés et/ou manquent de profondeur de poitrine. Certains ont une ou plusieurs cassures inesthétiques.

Encolure

Encolure

Le point de jonction de la médiane de l'omoplate et de la droite allant de la nuque au coude permet d'apprécier la longueur de l'encolure. Le segment A doit être supérieur à B. Un cou court est inesthétique et déséquilibre la course au galop. Cependant un cou trop long perd de sa force et sa solidité. Un juste milieu est à trouver, sans tomber dans l'exagération de certains "showdogs" avec des cous de girafe.

Croupe et cuisse

Croupe et cuisse

Le bassin doit être long et bien incliné, d'une longueur égale à celle de la pointe de la fesse au genou, aussi ces deux droites se rejoignent à angle droit. La seconde cuisse est plus longue que le fémur, comme l'avant-bras est plus long que l'humérus. Cependant fémur et humérus doivent être bien longs.

Ossature dans les membres.

Ossature dans les membres.

Une grande difficulté pour les éleveurs de lévriers est d'obtenir de l'ossature dans les jambes sans produire un chien lourd de corps et de tête. Les os des membres doivent être de section ovale, c'est-à-dire qu'ils sont plus forts vus de profil que de face. Le fouet doit être long et fort.

Harmonie

Harmonie

Quand ces segments sont réguliers il se dégage harmonie et équilibre.

Masse avant / Masse arrière

Masse avant / Masse arrière

Vu de profil la masse avant est égale à la masse arrière (excepté le ventre). La longueur poitrail/dernière côte est égal à la distance dernière côte/pointe des fessiers. Il est fréquent de voir des deerhounds manquant de masse arrière et de longueur arrière, cela est souvent dû à un rein court et une petite croupe.

Aplombs

Aplombs

Les pieds doivent être compacts, forts avec les doigts joints. La première phalange perpendiculaire au sol et la seconde est horizontale. Les coussinets épais, fermes et élastiques laissent une empreinte ronde (pied de chat). Les ongles sont forts et courts. Les carpes doivent être légèrement inclinés. Beaucoup de deerhounds ont les carpes droits, faisant un appui heurté (choc) des antérieurs. Par ailleurs la qualité général des pieds est moyenne.

Aplombs

Aplombs

L'arrière- main est plus large que l'avant-main.
Au trot les pieds convergent légèrement vers une ligne centrale.

Allures

Allures

A la marche la ligne du dessus plonge vers l'avant, le cou est incliné à 45°. Au trot la ligne du dessus plonge vers l'avant mais le cou est tendu vers l'avant, presque horizontal. L'amplitude des pas est grande, la foulée rasante, élastique, souple et fluide. Il est inopportun de relever le cou et la tête d'un deerhound au trot,cela nuit à l'amplitude du mouvement et peut le faire stepper. Le deerhound n'a pas le même mouvement qu'un lévrier afghan et tant pis pour les juges qui ne l'ont pas compris ,en particulier lors des sélections pour le meilleur de groupe ou les "best in show".

Tête

Tête

Le crâne ne doit pas être large et le museau doit être long et fort avec une dentition complête en ciseaux. La mâchoire inférieure est épaisse. Le dessus du crâne est parallèle au dessus du museau, et le nec plus ultra est un nez aquilin, c'est-à-dire que le tiers extrème du museau plonge. La truffe est grosse et foncée. Les yeux son petits et foncés avec un regard perçant quand il regarde au loin, et doux autrement. Les oreilles sont petites et fines, pliées en rose, attachées haut et en arrière, recouvertes d'un poil lisse, court et foncé, semblable à celui des souris.


 


 

Fin

Fin

Mini-Roman , AUTREFOIS QUAND ILS CHASSAIENT........

Avec des éléments du standard cachés entre les lignes, un peu d'histoire de la race et de l'action....


Les noms des personnages et des chiens sont fictifs. 

1 ère Partie

Lochiel ouvrait la fenêtre d'un geste lent, encore un peu endormi, il fit pivoter le crochet rouillé qui se désagrègeait jour après jour, mais maintenait fermés les lourds volets que les bourrasques nocturnes secouaient faisant gémir les lames de chêne grises couvertes d'algues. Les paumelles avaient été repeintes chaques printemps, cependant la rouille s'était immiscée entre le métal et le bois, rongeant secrètement ferrures et rivets. Le vieux lord dut s'y prendre à deux fois pour écarter les battants chancelants que le vent écrasait contre la façade de vieilles pierres ourlées de mousse, auréolées de lichens greiges ou verdâtres, et saupoudrées d'une autre variété jaune craie. Le jour naissant l'accueillit d'une gifle de pluie froide et cela le réveillat totalement. En se penchant pour arrimer les pans de bois imbibés, l'air s'engouffra sous le col de son épaisse chemise de tweed ocre et brune. Une onde glacée s'échoua sur sa nuque et s'étala sur son large dos. Ce combat matinal sonnait le réveil pour les chiens qui saluaient le colosse décoiffé avec de brefs jappements rauques. Les grandes silhouettes ébouriffées apparaissaient une à une, s'ébrouant à en perdre l'équilibre, puis s'étiraient longuement avant de se redresser ,les antérieurs sur le muret de la clôture, alignées comme à la parade, piaffant comme des Lippizans et sabrant l'air de leurs longues queues. La vieille Pendra, dont le sang coulait  dans les veines de toute la meute, émergeait chaque matin un peu plus tard, peinant comme l'aube à l'approche de l'hiver. L'homme lui fit un geste de la main, rien que pour elle, et un clin d'oeil complice accompagné d'un sourrire édenté,  triste et gai à la fois. Elle pouvait encore le voire de son regard perçant, ensuite elle retournait s'abriter tandis que ses congénères inventaient mille et une mimiques pour se faire remarquer. En actionnant la crémone rebelle qui verrouillait vaille que vaille la fenêtre, Lochiel contemplait les monts Grampians et ses terres qui s'effaçaient derrières les carreaux de verre imparfaits que le ciel arrosait. -"Je les parcourrai aujourd'hui avec Sam et Nesta !" ,décidat-il. Il fit chauffer le repas qu'il n'avait pas entièrement consommé la veille. Mrs Gomm, la gouvernante, avait adopté le rythme de Pendra. Cela amusait Lochiel qui dînait peu, bien que la cuisine de la vieille employée se fût améliorée chaque décennies, et le matin il y faisait enfin honneur ; c'était pratique mais surtout encore meilleur réchauffé. Il appliqua de la graisse sur les coutures de ses bottes avant de sortir. Le pinceau manquait de soies, il se dit qu'il faudrait le regarnir car le manche était toujours bon. Il promenait d'abord les jeunes si impatients. Les adultes s'étaient recouchés, aimant à prolonger la nuit, étendus sur le dos, les quatres pattes en l'air. Il prit Lutti et Bran en laisse car ils étaient turbulents et empêchaient les autres chiots de se soulager. Rien ne pressait pour ces deux trublions qui étaient certainement responsables  des déjections qu'il fallait encore ramasser dans le chenil  de la relève, ainsi nommait-il sa troupe de jeunots. Pour les "levretons" libres il y avait urgence car ils étaient déjà propres, en bons deerhounds ils attendaient les sorties. C'était pour Lochiel l'occasion d'apprécier les lignes du dessus, un de ses secrets d'éleveur. Quand les chiots allaient à la selle, il les observait et si la croupe et le rein se courbaient en un demi-cercle bien régulier, se fondant au dos, c'était de bon augure. En revanche s'il y avait une ou plusieurs cassures, il cèderait le chiot. Le vieil homme était extrêmement exigeant quand il devait faire un choix et sélectionner les chiens qui resteraient chez lui et souvent il n'en gardait aucun.  Si une portée était d'abord une source d'espoir, elle charriait son lot de déceptions. Dès les premières semaines il écartait ceux qui n'avaient pas une tête écossaise, c'est-à-dire dont le dernier tiers du museau ne plongeait pas vers la truffe, ainsi que ceux dont le stop était trop marqué. A cet age, le stop devait être pratiquement absent et le nez exagérément aquilin, sans quoi Lochiel disait que les têtes étaient anglaises. Peu de chiots avaient une telle tête, se différenciant des autres lévriers britanniques, malgré l'attention que ses ancêtres y avaient toujours prêtée. Les quelques jeunes qui gambadaient autour de lui avaient tous cet air de famille, typiquement  "scottish", mais il fallait qu'ils fussent aussi bâtis pour l'action. Autant pour le type le Lord se focalisait sur les têtes, autant pour le potentiel à chasser il regardait à l'opposé les arrières-mains. Pour lui un deerhound était un énorme cul large et haut perché avec un lévrier loin devant, relié par un rein puissant et bien arqué. Chez les immatures, dont la poitrine n'était pas encore éclatée, avant et arrière semblaient appartenir à deux chiens de gabarits différents. Cet aspect ingrat offrait les meilleures perspectives. Jusqu'à quatre mois les chiots devaient être longs, puis jusqu'à dix ils prenaient de la hauteur et semblaient trop hauts sur pattes paraissant courts de corps. Un bon lévrier devait avoir de longues jambes, avec une grande distance de la hanche au jarret et du coude au sol. Les sujets semblant longs par manque de hauteur de pattes étaient indésirables. En fin de croissance, vers deux, trois ou quatre ans, les angulations d'épaules et arrières se fermaient , la hauteur au garrot diminuait et l'adulte retrouvait ce format dessiné en rectangle, plus long du poitrail aux fessiers que haut du sol au garrot. Lochiel estimait que cette conformation était facile à obtenir chez le deerhound, puisque toute la colonne vertébrale devait être longue depuis la nuque jusqu'à l'extrémité de la queue. La tâche des éleveurs de certaines autres races était plus compliquée, comme par exemple produire un dos court, associé à une encolure longue. Le moment était venu de lâcher Lutti et Bran et il fallait vite capturer Torun et Caesar qui explosaient de joie après s'être soulagés. Lodra, une solide jeune chienne l'inquiètait un peu. Elle était étrangement calme, c'était inhabituel à cet age quoique son aïeule Pendra fût ainsi, gardant son énergie pour les moments opportuns, alors elle surclassait tous les autres, en vitesse et en endurance. Sa petite inquiètude augmenta en songeant à Pendra devenue presque blanche et dont la démarche raide et saccadée rappelait les mouvements des marionnettes à fil. Il aimait les " old ladies", les admirait, et avait remarqué que les mâles achevaient rarement deux quinquennats. Les  chiots pleins de vie chassèrent ses idées sombres. Il fit volte-face vers le chateau, s'extasiant de leur obéissance et de leur esprit d'équipe. " Demi-tour les Teens ! " avait-il lancé, et d'emblée toute la troupe retournait gaiement vers le  "paddock ". Cela signifiait aussi pour les "louveteaux" que l'heure de la gamelle approchait. Pour les repas, il les séparait en deux groupes, les grassouillets et les finauds. Les premiers avaient une ration appauvrie et limitée car pendant la croissance il craignait le surpoids qui pouvait dévier les aplombs et écraser les pieds. Les jeunes devaient être forts en os mais fin en chair.Il leur distribua une soupe de lait, de pain et d'avoine, accommodée de restes plus ou moins carnés que venait d'apporter Mrs Gomm pour laquelle les chiots étaient sacrés. Elle avait tout organisé la veille, avant de se coucher, et aussitôt après s'être levée, elle mélangeait les ingrédients, ajoutant de la poudre d'os, quelques oeufs entiers, coquilles comprises, deux ou trois sortes d'huiles, beurre, graisses, et quelques plantes dont elle avait la science. C'était le premier acte de ses journées.



 

2 nde Partie

Arrivé au chenil des adultes, Lochiel tirait vers lui le grand portail en fer forgé oxydé qui se plaignait d'un grincement langoureux. Les chiens sortaient en respectant la hiérarchie solide qui unissait la meute. Cependant Tacha, la leader, passait la dernière, sûre de son rang, elle s'assurait que tous étaient dehors en faisant une ultime inspection de l'enclos. Chacun franchissait le seuil à une allure différente. Les plus jeunes bondissaient comme des kangourous, Penny, une puissante femelle, adoptait un trot relevé, rappelant les chevaux Hackneys, que fort heureusement elle ne pratiquait pas lors des expositions. La vieille Pendra n'était pas la dernière et cela mit du baume au coeur de son maitre. Après que les uns et les autres l'eurent salué en se frottant à lui ou en se relevant sans le souiller de leurs antérieurs, Skye, une des rares deerhounds fauves masqués de noir, vint lui passer entre les jambes, s'arrêtant alors qu'il était à califourchon sur son dos. Il lui gratouillait les joues et lui tournicotait les oreilles, puis elle s'en allait pour recommencer malicieusement. Elle semblait sourire et il se rappelait qu'il y avait quelques mois, quand elle était pleine, cet exercice était devenu impossible tant elle était large avant la mise bas. Il ne fallait pas marcher trop vite afin que Pendra ne se sente pas distancée, ainsi le manège de Skye tombait à pic pour ralentir la promenade. Sam était en pleine forme malgré ses huit ans, jamais Lochiel n'avait eu un chien qui chassa aussi longtemps. Il se disait que cela s'explique sans doute par sa taille modeste, bien inférieure à celle de certaines femelles. Mais Sam n'avait pas à complexer car il était plus long que le plus grand de ses fils, et sur une balance il annoncerait certainement le poids le plus élevé. L'age et le climat l'avait légèrement enrobé, toutefois sa musculature et son ossature étaient  exceptionnelles, dès sa jeunesse il parut très masculin et Lochiel ne regrettait pas de l'avoir gardé. Rarement il manquait un cerf, alors il l'achevait promptement. Comme étalon il n'avait jamais déçu, pourtant seul Mac Neil l'utilisa également. Trois ans auparavant, il l'emmena à l'exposition de Crystal Palace sur l'insistance de Mac Neil. Le  juge voulut le sortir du ring en lui expliquant que les femelles seraient examinées plus tard et bien évidemment il prit la dernière place. Sam aurait pu passer sous le ventre de certains conccurrents tant ils étaient hauts et Lochiel fut mal à l'aise parmi ces géants. Pourtant il s'y attendait quelque peu, mais pas à ce point. Mac Neil s'excusa de l'avoir incité à le présenter. Ses amis et lui allaient à contre-coeur exposer leurs chiens depuis quelques années, car ils savaient qu'ils allaient au "casse-pipe" ; cependant ils se sentaient investis d'une mission en présentant les derniers sujets qui chassaient encore le cerf. La mode du gigantisme les décourageait peu à peu et ils étaient de moins en moins nombreux à persévérer. Robb Mac Dowell disait qu'il n'y irait plus ,il était vraiment fâché depuis le show de Birmingham, et son épouse Jane l'était plus encore. Lochiel projeta de leur apporter des biscuits de pâte sablée au beurre,préparés par Mrs Gomm,pour les amadouer. Les deerhounds de Lochiel et ses amis différaient de plus en plus du type qui trustait les victoires, ou plutôt les deerhounds modernes s'écartaient du type originel. ce qui brisa Jane fut la création d'un standard auquel ni ses amis ni elle ne purent participer, et lequel excluait de fait la majorité des chiens les meilleurs à la chasse, car le minimum de taille exigé était supérieur à la leur. -"La taille, la belle affaire ! " ,se disait Lochiel qui aurait pu être séduit par un "Gulliver" si seulement il était bien bâti. Ce qui le décevait beaucoup était la conformation générale de cette nouvelle génération. Pour lui ces chiens étaient simplement étirés, gagnant en dimension ce qu'ils perdaient en ossature. De plus, étirés vers le haut seulement, ils semblaient inscrits dans un carré, et étaient étroits comme des bicyclettes. Parfois même, lors de certains concours, était primé le chien le plus grand, à vrai dire le plus haut au garrot. Comble de l'ineptie car ainsi furent sacrés les chiens aux angulations d'épaules les plus ouvertes. Il pensait qu'un grand chien était un sujet grand dans toutes ses dimensions,dans toute son anatomie, lequel ne s'avèrerait certainement pas un grand chasseur à la vue de son expérience. -"Nesta accompagnera  Sam à la chasse aujourd'hui ! " se reprit-il . C'était une chienne assez petite, dont le poil très rêche et plutôt court ne cachait pas la silhouette faite de courbes gracieuses. Sa nuque arquée faisait écho au rein bien voussé et le galbe de sa poitrine trouvait son pendant dans l'arrondi de sa croupe légèrement avalée et portée haute par des membres postérieurs longs et bien angulés, mais pas exagérément au point que l'arrière-main s'affaissât et fût instable. Elle serait bientôt en chaleur et Lochiel les marierait à moins qu'il ne choisisse Borun des Mac Neil, il n'était pas encore décidé. Elle devrait être prête en décembre ou janvier, alors les chiots grandiraient sous les rayons du soleil printanier et estival. C'était ainsi qu'il préfèrait élever, car nombre des grands mammifères ont une meilleure croissance durant ses saisons, à l'image des poulains et des veaux. Lochiel se disait que c'était mieux pour les grands chiens également. De retour au chenil, il sépara Skye du clan,elle devait manger moins car elle avait trop bien récupéré aprés sa maternité et accusait des rondeurs disgracieuses. Il écartait aussi Sam et Nesta qui s'alimenteraient le lendemain de la chasse. La paire comprit immédiatement et cette privation les enivra. Dans la grange, Lochiel préleva les colliers de cuir larges de Sam et Nesta. Suspendus parmi d'autres qui s'entassaient depuis des générations. Ses ancêtres déjà ne réutilisaient pas ceux des chiens disparus, respectant ce seul vêtement des lévriers, à chaque chien son collier, lequel restait pendu là aux bons soins du palfrenier qui nourrissait les cuirs chargés de souvenirs et astiquait les plaques de métal doré comme des médailles de bravoure. Le collier de Sam était gigantesque et seul celui de son grand-père Uther était aussi long, laissant deviner la force de leurs cous. Un paquet de petits tours de cou à peine ovales, répliques en miniature des colliers des adultes, séjournaient près de sept colliers fin et droits. Les premiers appartenaient à de jeunes lévriers décédés précocement, emportant avec eux rêves et espoirs de leur maitre. Les derniers furent portés par des staghounds, sorte de grands foxhounds, qui formaient une petite meute que Lochiel avait réunie quand il était plus jeune. Ces chiens devaient lever le gibier et entamer la poursuite, relayés ensuite par une paire de deerhounds qui achevaient la chasse. Il abandonna cette méthode trop bruyante car il appréciait la quête silencieuse qu'il faisait avec deux lévriers aguerris.

3 ème Partie

Le trio contournait le Bois du Tétras par une ravine envahie de fougères, il fallait d'abord se placer nez au vent. Arrivés aux Roches des Celtes, ils remontèrent la colline boisée de feuillus en dessinant des lacets d'un bon demi mile. Bizarrement, plus ils montaient, plus le sol devenait mou et leurs pas s'accélèraient et raccourcissaient pour ne pas s'enfoncer. Les arbres se raréfiaient, rapetissaient, exprimant leurs souffrances par des formes de plus en plus torturées. Dans la tourbe, quelques rochers semblaient flotter sur des mares d'encre noire parsemées d'herbes jaunies. Pleins d'initiatives, Sam et Nesta prolongeaient leur quête latéralement s'écartant de leur maitre vers l'ouest, puis vers l'est. Ils trottinaient sans efforts, avec légèreté, paraissant voler juste au-dessus du terrain détrempé, leurs pieds forts et compacts ne perçaient pas la terre meuble et la végétation gorgée d'eau. Les doigts serrés frappaient brièvement le sol et leurs longues jambes arpentaient le massif comme des compas une carte. Le cou tendu vers l'avant, la tête mi-haute mi-basse, ils relevaient le museau de temps en temps, la truffe cherchant parterre et en l'air des indices olfactifs. Les oreilles étaient dressées, exceptées leurs extémités qui dansaient au rythme de leurs foulées. Elles étaient très mobiles, essayant de capter le moindre son suspect. Parfois elles percevaient un bruit, alors les chiens s'arrêtaient, cous et têtes hauts, leurs pieds sur les dernières phalanges plantés jusqu'au boulet, totalement immobiles. Lochiel savait que leurs épais coussinets élastiques pouvaient ressentirent les vibrations dans le sol, particulièrement celles du trot d'un ongulés, malgré la qualité de la terre. Instantanément l'homme s'arrêtait aussi. Six yeux perçants balayaient la lande. Rien. Ils repartaient de concert. Quelques fois Lochiel apercevait la proie avant les chiens car son regard plus haut  lui offrait un meilleur champ de vision, alors c'était lui qui stoppait, immédiatement les lévriers se figeaient, observaient leur maitre, puis orientaient yeux et oreilles dans la même direction. Tendus sur la pointe des pieds, les chiens se grandissaient. Autrefois dans ces moments-là, Pendra se dressait sur ses postérieurs , sa tête arrivait au niveau de celle du chasseur. Cet instant magique, quand il surprenait un cerf inconscient de leur présence, le vieux Lord le devait au silence et au calme de ses compagnons. Il pouvait alors examiner la bête couronnée et décider de son sort. Comme l'animal était seul, il s'agissait d'un mâle mature, les jeunes s'associaient le plus souvent en duo ou en trio. Si le cerf avait été un étalon dans de l'âge d'or et sans tares ou handicaps, il aurait été épargné. Celui-ci était un vétéran qui ravalait ses bois. Sa coiffe modeste dans son épaisseur et douze cors irréguliers et grêles révèlaient son déclin. Toutefois la puissance de son encolure et de son garrot annonçait une rude épreuve. Des combats automnaux il avait gardé une blessure qui ne guérissait pas. Un énorme abcès boursouflait son flanc gauche. Sur son épaule chargées de muscles hypertophiés par la poussée hormonale du rut à peine achevé, naissait une crinière qui s'allongeait sous sa gorge et s'effaçait sous son poitrail. Lochiel le trouvait semblable à Sam qui arborait aussi une superbe crinière et des favoris majestueux. Il fallait s'approcher encore, les chiens se placèrent tranquillement derrière l'homme. Nesta à sa gauche, prévoyant une course en aval de Sam qui se posta à la droite du meneur. Lochiel les mit en laisse, puis s'assura de la direction  de la brise et choisit le parcours adapté. L'écossais s'était rapetissé, le buste en avant, marchant presque à quatre pattes. Les lévriers appuyaient leurs épaules à ses hanches, tous trois ne firent plus qu'un, tel un Cerbère silencieux.  Le fusil bascula vers l'avant, le chasseur retendit la dragonne et regretta de l'avoir emmené car il en avait rarement besoin. Lochiel s'immobilisa, le cerf avait dirigé ses oreilles vers eux, le moindre bruit les trahirait. Sam et Nesta imitèrent leur maître dans une synchronisation digne d'un ballet. L'homme avait remonté son foulard sur son nez, l'ovale rose de son visage déclencherait inéluctablement la fuite du gibier. Le trio, tel une statue, attendait parfois plusieurs minutes que le cerf broutât à nouveau, les oreilles redevenues mobiles. Le vieux cerf s'était lui aussi placé nez au vent, son mufle veillant aux effluves portées par la brise. Ses yeux étranges, proéminents et placés sur les côtés, étaient fendus horizontalement. Ils pouvaient capter simultanément les champs gauche et droit. L'angle mort, derrière lui, où évoluaient Lochiel et ses chiens, était surveillé par l'ouïe que la mastication altérait sans doute. Petit à petit, patiemment, ils réduisaient la distance. Entre ses deux lévriers l'homme s'était agenouillé plus encore, avançant péniblement, masqué par les chiens grisâtres. Ses genous craquaient, ses hanches grinçaient. Le dessus de ses cuisses  et ses fessiers tétanisaient. Il souffrait, mais c'était le prix à payer pour gagner quelques mètres encore. Maintenant moins de cent yards les séparaient de l'objectif. Le couple de canidés s'était tapi instinctivement, rampant avec les omoplates saillantes au-dessus du garrot. Ce n'était pas avec une meute de chiens courants qu'il pouvait jouir d'un tel instant. Il pouvait observer avidement le cerf rouge d'Ecosse, un peu moins grand et lourd que son cousin continental, le cerf élaphe, mais parfaitement adapté à son biotope. Il le reconnut car il l'avait déjà approché l'année précédente. C'était alors un quatorze cors forts et réguliers dans sa dixième tête probablement. Il l'avait grâcié, préférant qu'il brame encore afin qu'il conquière une fois de plus le droit  de transmettre ses qualités à son harpail. Lochiel ne voulait pas de trophées parfaits, et sur ses murs seuls des bois irréguliers, médiocres, voire anormaux couronnaient des demi crânes blanchâtres fixés sur des rondelles de chêne foncé. Aujourd'hui il avait décidé de cueillir ce roi déchu. Sam et Nesta étaient d'un calme impressionnant, seuls quelques tressaillements nerveux agitaient leur épiderme ça et là. Lochiel aurait pu les lâcher depuis longtemps mais il ne résistait pas au défi d'approcher encore, d'attendre encore, dans ces moments-là le temps était suspendu et la musique de Mozart ou Haydn chantait en lui.

4 ème Partie

Soudain le cerf releva son cou de taureau et sembla parcouru de tics électriques. Il piaffa des antérieurs, pivota à gauche puis à droite sur ses postérieurs. Ses fessiers clairs s'ébouriffèrent. Une crête hirsute apparût sur son dos et sa crinière gonfla. Malgré sa stupeur, son expérience lui dictait de déterminer la direction de sa fuite. Lochiel libéra les deerhounds en poussant un vif cri : "YEAH ! ", à la fois pour encourager ses chiens, mais aussi pour provoquer le départ du cervidé car une fois, un cerf fut tellement surpris que la vue des lévriers le paralysa et il fut pris sans avoir pu fuir. A combattre sans péril, on vainc sans gloire. La poursuite s'engagea. D'abord pétrifié par la peur, le cerf s'élança. Le galop des deerhounds était entravé par le sol mou qui neutralisait leurs appuis et les obligeait à une succession de bonds pour s'en extraire à chaque foulée. C'est pourquoi Lochiel et ses ancêtres avaient toujours sélectionné des sujets à l'arrière-main large et puissante. Les cervidés ont une fâcheuse manie, peut-être due à leur curiosité, quand un danger survient ils détalent, puis, après quelques hectomètres, ils s'arrêtent ou ralentissent pour l'observer, permettant aux chiens de combler rapidement leur retard. La fuite reprit vers le sommet comme souvent. En montée, seuls les coureurs adaptés à cet effort  tenaient le train. Sam et Nesta avaient un corps long et flexible, un rein musclé bien voussé, et une croupe légèrement avalée. Cette conformation leur permettait un total engagement des postérieurs vers l'avant malgré la pente. Les sujets trop lourds peinaient dans cette situation et se faisaient distancer. Le cerf ne semait pas ses poursuivants, c'était inhabituel et il commençait à paniquer. Il changeait ses trajectoires, louvoyait de manière désordonnée, alors la paire de lévriers se sépara. Nesta, la plus rapide, serra le train, talonnant sa proie, quant à Sam, il coupait au plus court, prenant de l'altitude, peu à peu il se positionnait en amont. Ce galop effréné durait depuis plus longtemps que le sprint d'un greyhound derrière un lièvre. Les deux deerhounds produisaient un galop moins rapide que celui de leur cousin anglais, mais ils étaient plus endurants. Leur tronc long, leurs longues jambes avaient une fréquence de mouvements moins élevée mais ils prenaient beaucoup de terrain à chaque foulée et à chaque bond. Le cerf fatiguait, Nesta aussi, elle commençait même à perdre le contact, mais Sam s'était relativement économisé, il était cinquante mètres au-dessus de la proie . L'heure de l'assaut final avait sonnée. Il fondait vers le gibier. Lochiel avait courru aussi vite et aussi longtemps qu'il avait pu. Les chiens n'aboyant pas, son expérience l'avait guidé. Comme la crête était éloignée, il avait deviné que le cerf fatiguerait avant de l'avoir atteinte et s'était dirigé directement vers l'amont du Dinkie qui roucoulait l'oraison funèbre en glissant autour des galets coiffés de mousse émeraude. Le vieux courageux eût la chance d'arriver à temps pour voir Sam dans ses oeuvres. Sa vitesse amplifiée par la descente, il eut tôt fait d'embrasser sa proie. Violemment. Littéralement. Il prit entre ses crocs le museau et de tout son corps il percuta le flanc de la bête rousse qui chuta lourdement mais se releva aussitôt pour reprendre sa course malgré ce lest canin suspendu sous sa tête qui entravait les mouvements de ses antérieurs. Cette manière de percuter avec le corps et la croupe est typique des deerhounds. Lochiel l'avait observée chez les chiots jouant entre eux, et les adultes continuaient à pratiquer ces percussions, rendant leurs ébats brutaux voire dangereux. Nesta rejoignit à son tour le centaure mi-cerf mi-chien. Elle saisit la cuisse, juste au-dessus du genou, un endroit plus facile à attraper que le bas du membre. Le cerf ne se dégagera pas de cette prise en ruant ou en frappant la gueule de la chienne avec le sabot de son postérieur libre. Ensuite Nesta pivota sur ses antérieurs, balayant de sa croupe les appuis de la proie, qui, fauchée, s'effondra sur le poitrail. Autrefois, Pendra attrapait le coude et percutait les postérieurs du cerf qui s'affalait de tout son long, pliant à l'avant sous le poids de deux chiens et chutant  à l'arrière presque simultanément. Lochiel voyait le cerf comme prosterné, terrassé devant mais encore debout sur ses postérieurs. Plutôt que tenter de se relever, il cherchait un second souffle, presque sereinement. Il fallait que Nesta fasse chuter au plus vite l'arrière-train du cervidé. Lochiel ne respirait plus. Il savait que d'un ultime sursaut la bête pouvait se dégager. Nesta tournoyait entre les jambes encore verticales, bousculant l'une, puis l'autre, sans lâcher sa prise sur la rotule. Elle tirait la cuisse prisonnière vers l'intérieur, le cou tordu à l'extrème, et semblait emmêlée dans les hauts jarrets du géant. La valeureuse victime céda s'étalant sur son travers, son ventre se gonflait et se rétractait alternativement. Cette séquence rappelait aussi les jeux des chiots qui s'attrapaient instinctivement aux coudes ou au genoux, puis tentaient de se renverser. Lochiel mit le cerf en joue mais il savait que Sam parviendrait à l'achever. Le vieux mâle avait lâché les naseaux déchirés et avait pris la gorge entre ses canines. En appui sur ses quatre pattes, le corps arque bouté, le cou tendu, Sam tirait en arrière par à-coups brefs , secs et puissants. La trachée s'écrasait peu à peu à chaque traction. Le cerf suffoquait, la gueule béante, les narines blessées évasées. La fente horizontale de sa pupille cherchait dans le ciel un sursis qui n'aura pas lieu, le larmier débordant une dernière fois, il s'éteignit. L'énorme corps devint inerte, mou, tandis que quelques reflexes agitaient les membres raides et tendus. Les chiens lâchèrent la proie devenue immobile. Ils avaient les yeux exorbités, les pupilles dilatées leur faisait un regard halluciné. -" D'où reviennent-ils ? " , songea Lochiel, " Eux qui d'ordinaire ont un regard si doux." Leurs langues bleuies pendaient, leurs lèvres tendues sur les gencives découvraient des dents rougies et couvertes de poils grossiers mi-fauves, mi-blancs. Une bave rosée écumait autour de leurs gueules impressionnantes. Leurs fourrures étaient maculées, parsemées de mèches hirsutes et ensanglantées. Ensemble ils haletaient en produisant une vapeur qui leur donnait un air de dragons moyenâgeux. Ils se secouèrent énergiquement pour se débarrasser des saletés qui les recouvraient, les oreilles fouettant les joues en émettant quelques "flap,flap,flap" caractéristiques. Lochiel les rejoignit et les caressa. Ils ne remuaient que l'extrémité de leur queue et se frottèrent à lui pour se nettoyer et se sècher un peu.  

5 ème Partie

L'homme parut soudainement fatigué, triste et vieux. Il partit couper deux longues branches pour fabriquer un brancard de fortune tandis que les deux lévriers se couchaient près du gisant. Lochiel mit un rameau dans la bouche du cerf, puis il le ligota sur la civière improvisée, le crucifiant sur un X à la jointure excentrée. Il se posta entre les perches les plus longues, dos à la victime, plia les genoux en gardant le buste droit, empoigna les manches et leva l'ongulé à la force de ses cuisses. Ainsi, avec son travois, il redescendit vers son domicile, suivi par deux ombres quadrupèdes. Sam et Nesta marchaient côte à côte, nonchalants. D'habitude, au pas comme au trot, leurs dos étaient rigides comme une poutre. Maintenant leurs colonnes vertébrales ondulaient comme deux serpents, leurs flancs balançaient de gauche à droite et leurs croupes chaloupaient. Les têtes basses dodelinaient, synchrones. Ils avaient tout donné, peut-être trop. Lochiel ne connaissait pas une race plus généreuse dans l'effort, incomparable aux chiens courants qui pouvaient revenir de la chasse en trottinant, ou aux terriers qui semblaient pouvoir repartir au combat inlassablement. Il se disait que même les prédateurs sauvages gardaient de l'énergie, ne pouvant pas  risquer  de se blesser et tout miser sur une capture. Sur le trajet du retour, malgré le pesant fardeau qu'il trainait derrière lui, il se remémorait le voyage au Kenya qu'il avait fait avec son père jadis. Un voyage initiatique qui était une tradition dans sa famille. Le jeune homme qu'il avait été et le patriarche parcoururent la savane non pas pour chasser mais pour observer les lions, les guépards et les lycaons. Cela avait surpris les guides habitués aux carnages des chasseurs blancs. -" En Afrique il y a plus à apprendre qu'à prendre. ", avait sermonné le vieux Lord désabusé par les temps modernes. Les lycaons se déplaçaient en trottant sur des dizaines de kilomètres, le nombre d'individus qui composaient la meute leur permettait de prévenir les dangers. Les guépards marchaient en petits groupes, par paires, ou parfois seuls, car le trot était une allure risquée, ils pouvaient être surpris par des hyènes ou d'autres grands fauves. Son père disait que les deerhounds devaient avoir à la fois les qualités du lycaon et celles du guépard. Du premier, l'endurance, l'esprit d'équipe et la stratégie. Du second, la vitesse, la souplesse et la force. Il lui fit remarquer que les deux espèces avaient des membres longs, paraissant hautes sur pattes malgré un corps long et un format rectangle. Les angulations étaient marquées mais modérées, la croupe culminante, et le cou était moyennement long mais très fort. Le trot du lycaon lui paraissait exemplaire. Il était produit par l'action des pieds essentiellement, préservant les autres muscles pour les efforts intenses. L'élévation de la croupe, particulièrement celle du guépard, était due à la grande longueur des jambes arrières, mais aussi aux angulations raisonnables. Ainsi en statique, à la marche ou au trot, le poids de l'arrière était partiellement porté par les antérieurs, soulageant les postérieurs qu'ils sollicitaient au galop. Il expliquait le phénoménal galop du guépard par la longueur du corps et sa participation dans la locomotion. Il s'émerveillait de la flexibilité, de la force du rein, et de l'action de tous les muscles du tronc. Ces particularités permettaient au guépard d'être plus rapide durant quelques hectomètres que ses proies qui couraient avec un tronc rigide ou presque. C'était pourquoi il était possible de monter un cheval au galop. Depuis des générations ses ancêtres, en sélectionnant leurs deerhounds, étaient arrivés aux mêmes conclusions que la nature. Lochiel mesura alors le gâchis que représentaient les sujets modernes aux encolures de girafes, construits dans un carré avec la croupe basse.... Son père insistait beaucoup sur l'influence du gabarit et de la taille. Les lycaons mesuraient 60 à 65 cm au garrot pour 20 à 30 kg. Légers, ils devaient chasser à plusieurs pour maîtriser une proie comme un gnou ou un zèbre. Les mâles guépards pouvaient atteindre 80 cm et 50 kg mais leurs performances à la course en souffraient et ils devaient s'associer pour réussir une capture. C'était la raison pour laquelle, jeunes, ils formaient des groupes de trois ou quatre individus puis, l'expérience aidant, ils finissaient en paire qui se partageait proies, territoire et femelles. Les guépards femelles étaient plus petites et moins pesantes, environ 70 cm pour 30 à 40 kg. Plus rapides et plus agiles, elles étaient beaucoup plus efficacesà la chasse que les mâles. Seule, une mère pouvait assurer les besoins alimentaires de deux à cinq petits en croissance, soit jusqu'à dix fois ceux d'un adulte.   -"En plusieurs milliers d'années, la nature a trouvé les limites de taille et de poids pour ce type de chasseurs à la course." , lui disait-il,-" Aussi ne garde pas de lévriers trop grands. N'en attends rien, ni à la chasse, ni àl'élevage. Les dimensions du guépard sont plus qu'un exemple, elles sont une limite. Jamais plus fils, jamais plus ! ". Lochiel s'échappait de ses souvenirs sur les mots de son père. Il décida d'accoupler Sam à Nesta. Mac Neil sera déçu mais il comprendrait. Il passa près de chez Ross, son voisin et ami de toujours. Celui-ci avait vécu une chasse tragique, il y avait quelques jours. Il lui offrirai un chiot, peut-être deux, pour remplacer la chienne qui avait péri. Le cerf était parvenu à se relever alors qu'il était terrassé. Ross qui s'était trop approché fut même blessé à l'aiselle et près du cou, derrière l'oreille, à la fois piqué et balafré. Les deux chiens avaient réagi promptement en se jetant à nouveau sur le colosse réssuscité. Ross put le daguer dans l'action. Mais un maître-andouiller avait éventré la belle chienne jaune et bringée. Il l'avait posée contre le corps du cervidé attaché sur le travois. Elle s'y était endormie à tout jamais, sa joue contre l'épaule du splendide douze cors qui l'accompagnerait sur l'arc-en-ciel. En arrivant au village, Murray, tavernier et artiste, vit les deux corps unis et voulut les peindre, les immortaliser. Ross prit le meilleur whisky de Murray, s'assit près du chevalet avec son jeune mâle couché à ses pieds et le tavernier les représenta tous les quatre, la bouteille ambrée diffractant la lumière. Sans doute le plus beau tableau qu'avait vu Lochiel.


Florent Friedrich.  

Voyage en Ecosse.

Voyage en Ecosse.

Avant de nous rendre à la Breedshow 2008 à Coventry, nous avons fait un "petit" détour par le pays des ancêtres de nos chiens. Une semaine d'émerveillement saluée par un soleil généreux. Nous souhaitons vous faire partager notre bonheur avec ces quelques fenêtres sur l'Ecosse.(Inveraray)

sud des Highlands

sud des Highlands

En route pour les Highlands,près de Craggan,Loch Long.

Arrochar

Arrochar

Premiers pas de R'ihafia sur le sol écossais,à Arrochar.

Inveraray

Inveraray

Inveraray

Loch Fyne

Loch Fyne

Loch Fyne

Goëlands

Goëlands

On continue?

Allez !

Allez !

Allez !

Zou !

Zou !

Zou !

Loch Fyne

Loch Fyne

Loch Fyne

Pour vous situer.

Pour vous situer.

Détour par Kilberry.

Détour par Kilberry.

Un phoque sauvage profite des derniers rayons de soleil à la tombée de la nuit.

Kilmartin

Kilmartin

Etape à Kilmartin.

Temple Wood,Kilmartin

Temple Wood,Kilmartin

Temple Wood,près de Kilmartin.

Temple Wood

Temple Wood

https://www.kilmartin.org/kilmartin/sites/tempcirc.html

Polltalloch

Polltalloch

Le berceau du West Highland White Terrier

Polltalloch,près de Kilmartin

Polltalloch,près de Kilmartin

Ici a vécu le Colonel Malcolm of Polltalloch.

Ruines

Ruines

Ruines millénaires près de Loch Coille-Bhan.

Loch Coille-Bhan

Loch Coille-Bhan

Crinan canal

Crinan canal

En descendant vers Crinan.

En descendant vers Crinan.

Jeunes filles pêchant à Crinan

Jeunes filles pêchant à Crinan

Port de Crinan

Port de Crinan

Départ du Canal à Crinan.

Départ du Canal à Crinan.

coque en bois,Crinan.

coque en bois,Crinan.


 

Phare, Crinan.

Phare, Crinan.


 

Phare, Crinan.

Phare, Crinan.

Encore un coup, j'aime tant ces variations de couleurs.

Lévrier des mers....

Lévrier des mers....


 

Silver Lining

Silver Lining

Jeux de mots; le bon côté des choses, Côté positif, Silver gilt, Rust covered....

4 X 4 version Crinan.

4 X 4 version Crinan.

Version écossaise du mouton noir.

Version écossaise du mouton noir.

Ah non, c'est une Highland Cattle !

Ah non, c'est une Highland Cattle !

Noir c'est noir....

Voilà des moutons noirs !

Voilà des moutons noirs !

Black sheeps.
 

Ceux-ci sont plus classiques.

Ceux-ci sont plus classiques.

Y'en a partout, partout, partout...

On a voulu en kidnapper un...

On a voulu en kidnapper un...


 

Mais on a été pris en flag....

Mais on a été pris en flag....

Corvée

Corvée

Donc corvée de biberon...

Cimetière de Kilmartin

Cimetière de Kilmartin

Tellement beau qu'on en perd toute tristesse...

Cimetière de Kilmartin

Cimetière de Kilmartin

Poltalloch Stones

Cimetière de Kilmartin

Cimetière de Kilmartin

Poltalloch Stones

On n'a pas oublié de ballader nos chiens...

On n'a pas oublié de ballader nos chiens...

Embouchure de l'Add depuis les hauts de Dunadd.

Embouchure de l'Add depuis les hauts de Dunadd.

Au loin Islay Jura.

Dunadd.

Dunadd.


 

Promenade ,Ardkinglas Woodland Garden.

Promenade ,Ardkinglas Woodland Garden.


 

Ardkinglas Woodland Garden

Ardkinglas Woodland Garden

Sous un petit chêne.

Au mythique château d'Ardkinglas.

Au mythique château d'Ardkinglas.

Mythique pour les amateurs de deerhounds.

Edimbourg

Edimbourg

Un ciel certifié authentique,sans retouche aucune.

Pause déjeuner.

Pause déjeuner.


 

Edimbourg

Edimbourg

Edimbourg

Edimbourg

Sir Walter Scott et son deerhound.

Sir Walter Scott et son deerhound.

Sous un angle inhabituel...

Finalement...

Finalement...

...nous sommes arrivés à l'heure pour la Breedshow à Coventry.

Présentation

Ch. R'ihafia of Muma; -1ère Veteran BOB. -1ère Classe Not breed by exhibitor. -Présente dans 2nde meilleure meute.


Ch. Sister Jauféa of Muma; -Présente dans 2nde meilleure meute.


Lilac Wind Ungarehi; -2nde Classe Limit. -Présente dans 2nde meilleure meute.


Lilac Wind Barna B.; -1er Classe Under-graduate. -Présent dans 2nde meilleure meute.


Nos chiens se placent 2ème Meute parmi 8 meutes présentées.


Un résultat merveilleux pour notre modeste élevage

Eurosighthound 2008 Le Touquet

Eurosighthound 2008 Le Touquet

Petit reportage de notre sortie à l'Exposition Annuelle Européenne du Goupe 10 (et primitifs assimilés) au Touquet.


Grâce aux photos de Caroline R. et  Rose-Marie S. auxquelles nous souhaitons de partager leur vie avec  Deerhound très prochainement...


A tout seigneur ,  tout honneur !  


Voici Regalflight Mustang BOB et Lilac Wind Ungarehi BOS.


 

Lilac Wind Barna B.

Lilac Wind Barna B.

Notre Bab fait R-CAC en classe ouverte derrière le superbe import anglais Regalflight Mustang.


 

Lilac Wind Barna B.

Lilac Wind Barna B.

Tête

Lilac Wind Barna B.

Lilac Wind Barna B.

De face.

CH. Sister Jauféa of Muma

CH. Sister Jauféa of Muma

1 ère Excellent en classe champion

CH. R'ihafia of Muma

CH. R'ihafia of Muma

1 ère Excellent, classe vétéran, avec Jauféa et Ungarehi.


R'ihafia est à gauche, sa fille Ungarehi à droite.

Lilac Wind Ungarehi

Lilac Wind Ungarehi

1 ère Excellent CAC, en classe ouverte

Lilac Wind Ungarehi

Lilac Wind Ungarehi

Profil

Lilac Wind Ungarehi

Lilac Wind Ungarehi

Mouvement

Lilac Wind Ungarehi

Lilac Wind Ungarehi

Mouvement

Lilac Wind Ungarehi

Lilac Wind Ungarehi

Tête

Ad Vitam Aeternam

.

Lilac Wind Ungarehi s'en est allée au jardin du silence.

Lilac Wind Ungarehi s'en est allée au jardin du silence.


Ungaretti devait être son nom, mais j'avais écrit les deux "t" unis par une barre horizontale que le scribe de la Société Centrale Canine avait transcrit en "h"; Ungarehi fût donc son nom. Elle tenait à chaque phonème de son patronyme et il était vain de l'apostropher d'un bref "Unghi", ou de l'invectiver d'un rageur "Réhi", seul son nom entier, Un-ga-ré-hi, la concernait et souvent l'on riait en s'en voulant de l'avoir baptisé de ces quatre interminables syllabes. 


Au poète italien Giuseppe Ungaretti, je souhaite emprunter deux vers pour accompagner notre singulière Ungarehi. 


L'inesprimibile nulla,


Il dondolo del vuoto, 


L'inexprimable rien,


Le balancement du vide, 


Voilà ce que nous ressentons ce soir. 


Le 14 décembre 2011.

Sister Jauféa of Muma nous a quitté.

Sister Jauféa of Muma nous a quitté.

Tôt ce matin du 30 Octobre 2011, notre Jo est partie. Son grand coeur affolé battant la chamade, l'heure était venue de rendre les armes car elle se battait depuis quelques semaines et de rendre l'âme qu'elle avait fort belle.


Son préfixe sororal nous avait permit d'accorder son nom à l'initiale "S" dévouée aux natifs de l'an 2001. Sister, ce mot a dépassé le rappel au lien utérin qui unissait Jauféa à notre première deerhound R'ihafia. Il a atteint une dimension, un sens, que nous sommes réticents à accorder à tout autre chien que Jauféa.


Elle aimait bien à la fois l'homme, et l'oiseau, et la bête. Sans doute priait-elle bien, à sa manière, veillant bien sur tous. 


 


Nous souhaitons lui offrir l'épitaphe que Karen Blixen avait choisie pour Denys Finch-Hatton, ces vers extraits de "The Rime of the Ancient Mariner" de Samuel Taylor Coleridge.


"He prayeth well, who loveth well, both man and bird and beast."

 "Il prie bien, celui qui aiment bien à la fois, l'homme et l'oiseau et la bête."


 


NB; -ihafia est l'acronyme de la première phrase du roman "Out of Africa" de Karen Blixen, "I had a farm in Africa"


  -Jauféa est l'acronyme de la traduction française, "J'avais une ferme en Afrique"



 

Bonsoir tristesse

Bonsoir tristesse

Triste après-midi, le 9 novembre 2010, la "iouf" a filé à l'écossaise.



Voici son épitaphe: "R'ihafia, of Muma. Fit son apparition en 2000, avec une mince silhouette, "Bonjour gaieté", qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une oeuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même."


(Tendre pillage de l'adorable épithaphe que Françoise Sagan s'était offerte...)


Caroline dit si joliment, "Depuis le départ de ihafia, j'ai perdu mon ombre."


Merci à toi, notre Gilou, son éleveur, pour tout le bonheur que "ihafia" nous a donné.
Nous t'embrassons tendrement car nous devinons que cela pince aussi ton coeur.


Autant de Mercis à tous ceux, amis, juges, éleveurs et autres passionnés, qui l'ont appréciée, aimée, adorée,  
Caroline et Florent.


 



 

Le club français du deerhound; le RALIE

Le club français du deerhound; le RALIE

Rassemblement des Amateurs de Lévriers d'Irlande et d'Ecosse.


 


Lien, cliquez ici.